La déficience intellectuelle
La déficience intellectuelle est une condition permanente qui
fait en sorte que la personne montre des limitations aux niveaux
cognitif et adaptatif, notamment dans la communication, l’apprentissage,
la résolution de problèmes, la gestion du temps, la gestion de l’argent, etc.
Cette condition peut être attribuée à des causes génétiques
(trisomie 21 et autres syndromes), à des facteurs environnementaux ou à des
complications durant la grossesse ou à la naissance. Dans bien des cas, les
causes sont inconnues.
La déficience intellectuelle n’est souvent pas très
apparente. Ce n’est pas une maladie et le niveau de sévérité peut varier d’une
personne à l’autre. L’apparition des déficits est visible dès la petite enfance
et la déficience intellectuelle est diagnostiquée ou constatée avant l’âge de
18 ans.
Manifestations possibles
Les personnes qui ont une déficience intellectuelle légère ou
moyenne ont des activités relativement normales. Elles peuvent avoir un emploi
comportant des tâches simples, habiter dans leur propre appartement, être en
couple, etc.
Ces personnes peuvent éprouver des difficultés à lire, à
écrire, à compter ou à comprendre des concepts abstraits, comme l’heure,
l’argent, les émotions, l’espace et le temps. Elles peuvent avoir un rythme
d’adaptation plus lent et ont donc besoin de plus de temps pour assimiler
l’information ou pour saisir les conséquences d’une action. Il peut être
difficile pour elles de comprendre les subtilités de l’humour ou les doubles
sens.
Ces personnes ont souvent des
difficultés avec les situations nouvelles. Elles sont généralement sensibles à
l’accueil qui leur est fait. Un sourire et de la bienveillance peuvent faire
toute la différence. Ne faites pas comme si elles n’étaient pas là !
Le fonctionnement de celles qui ont une déficience
intellectuelle sévère ou profonde est plus limité et requiert souvent la
présence de personnes pour les accompagner. Leur développement peut être
affecté à différents niveaux : sensoriel, moteur, communicationnel, etc.
Une déficience physique est souvent associée à une déficience intellectuelle
profonde.
·
Afficher
une signalisation claire (flèches et mots simples) et visible pour s’orienter.
·
Proposer
un système visuel et sonore pour informer l’ordre de passage dans la file
d’attente et l’appel des personnes.
·
Afficher et
expliquer clairement le fonctionnement de l’attente.
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Simplifier
les informations dans tous vos outils de communication (affiches, site Web,
formulaires, courriels, réseaux sociaux, autres).
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Assurer
l’accès aux documents et aux services (langage écrit et parlé simplifié).
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Respecter
les critères de rédaction simplifiée (http://w3.uqo.ca/communiquerpourtous).
·
Ajouter
des images ou des pictogrammes dans vos communications écrites (http://w4.uqo.ca/infoaccessible/assets/pdf/Images/5.5%20Images%20Banques/5_5_Images_Banques.pdf).
·
Demander les
besoins particuliers des personnes lors de leur inscription à un événement ou
une activité.
·
Utiliser
un langage simple, mais non enfantin (en personne et au téléphone).
·
Parler
lentement et articuler bien (en personne et au téléphone).
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Formuler
des phrases simples et des questions courtes.
·
Aborder
un seul sujet à la fois. Donner une explication à la fois.
·
Vérifier
que la personne a bien compris les points importants en lui demandant de répéter
ou de reformuler ce qu’elle a compris. Selon le cas, expliquer votre message
avec des mots différents.
·
Donner
à la personne le temps de s’exprimer sans l’interrompre.
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Utiliser
des supports visuels pour accompagner ce que vous dites (gestes
naturels, affiches, pictogrammes, etc.).
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Rester
calme et faire preuve de bienveillance.
·
Offrir
à la personne de l’accompagner vers sa destination, si c’est possible pour vous.
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