Le trouble du spectre de l’autisme
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble
neurodéveloppemental qui apparaît dans la petite enfance et devient plus
évident lors de l’entrée à l’école.
Le TSA est une condition qui affecte de manière variable
(spectre) plusieurs aspects du développement. Ainsi, les personnes identifiées
comme autistes peuvent être très différentes les unes des autres. On parle
aujourd’hui de spectre, c’est-à-dire de variations individuelles dans la
sévérité des manifestations.
Manifestations possibles
La personne
vivant avec un TSA a sa propre façon de décoder les messages transmis au
cerveau par ses sens. Elle a un langage différent, tout passe par le visuel
pour apprendre et comprendre.
Il en
résulte une interprétation confuse de certaines sphères de sa vie et de son
environnement. Ces difficultés peuvent se présenter différemment d’une personne
à l’autre et demander des niveaux de soutien variables. Voici une liste non
exhaustive des manifestations.
En ce qui
a trait aux interactions sociales
·
Difficulté à comprendre
les autres et à faire preuve d’empathie, de sorte que les règles sociales
usuelles ne sont pas acquises instinctivement (dire bonjour, s’il vous plaît,
merci, etc.). Elles peuvent s’apprendre, s’intégrer et se répéter
mécaniquement.
·
Difficulté à amorcer,
maintenir et terminer les conversations avec autrui.
·
Tendance à
l’isolement et au repli sur soi.
·
Dans certains
cas, indifférence aux autres.
En ce qui a trait à la communication
·
Dans
certains cas, difficulté à traiter les informations sonores et visuelles.
·
Réactions
inhabituelles face à certains stimuli.
·
Difficulté
à comprendre et interpréter le langage non verbal (gestuel, mimique, corporel,
etc.).
·
Difficulté
à décoder les subtilités du langage comme l’humour ou les expressions de second
degré.
En ce qui a
trait aux comportements, aux intérêts et aux activités
·
Comportements
inhabituels (comme éclater de rire sans raison apparente).
·
Fascination
pour des objets ou des thèmes particuliers.
·
Intérêt
pour des jeux obsessifs et répétitifs.
·
Maniérisme
moteur stéréotypé et répétitif (torsion des mains, battement des mains,
balancement du corps).
·
Dans
certains cas, écart entre l’expression faciale de la personne et ce qu’elle vit
(par exemple, la personne sourit, mais est triste).
·
Rigidité
face aux changements de routine, de disposition, du personnel, etc.
·
Réduire
les bruits environnants au maximum.
·
Adapter
la luminosité en tamisant ou en ajoutant des filtres aux néons, par exemple.
·
Installer
un espace de repos sombre avec peu de stimuli visuels.
·
Afficher
une signalisation claire (flèches et mots simples) et visible pour s’orienter.
·
Proposer
un système visuel et sonore pour informer l’ordre de passage dans la file
d’attente et l’appel des personnes.
·
Afficher
et expliquer clairement le fonctionnement de l’attente.
·
Simplifier
les informations dans tous vos outils de communication (affiches, site Web,
formulaires, courriels, réseaux sociaux, autres).
·
Assurer
l’accès aux documents et aux services (langage écrit et parlé simplifié).
·
Ajouter
des images ou des pictogrammes dans vos communications écrites (http://w4.uqo.ca/infoaccessible/assets/pdf/Images/5.5%20Images%20Banques/5_5_Images_Banques.pdf).
·
Parler
lentement et bien articuler.
·
Utiliser
des mots simples.
·
Regarder la
personne devant vous et s’assurer d’avoir capté son regard.
·
Il est important
de garder le contact visuel même si elle fuit votre regard.
·
Si elle fuit du regard, ne pas insister.
Nommer son nom pour qu’elle se sente concernée et formuler vos demandes de
façon précise en indiquant à la personne de regarder ce que vous pointez (comme
les objets ou le sujet).
·
Utiliser
d’autres supports de communication (l’écriture, les gestes naturels, les affiches,
les pictogrammes, etc.).
·
Donner
une explication à la fois en mettant l’accent sur les mots clés.
·
Valider
sa compréhension en lui demandant de répéter dans ses mots.
·
S’adresser
à la personne directement et non à celle qui l’accompagne.
·
Installer
une routine, respecter l’heure de début et de fin de l’activité. Aviser la
personne, dès que possible, d’un changement à l’horaire.
·
Éviter
de s’approcher trop de la personne ou de la toucher sans l’avertir.
·
Maintenir
une routine et des activités qui permettent d’avoir des repères temporels.
·
Laisser
la personne jouer avec son objet transitionnel (crayon, collier, doudou, etc.),
car il la sécurise et lui permet d’accepter le monde extérieur.
·
Rester
calme et faire preuve de patience.
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